Lourenço, président angolais, déclare aux États-Unis : passer de l’aide à l’investissement

Lourenço, président angolais, déclare aux États-Unis : passer de l’aide à l’investissement

« Il est temps de remplacer la logique de l’aide par celle de l’ambition et de l’investissement privé », a déclaré lundi le président angolais João Lourenço dans son discours d’ouverture du 17e Sommet commercial États-Unis-Afrique.

Il a souligné que l’Afrique avait toujours besoin des capitaux financiers et du savoir-faire des États-Unis, mais a ajouté que ces investissements seraient un arrangement « mutuellement avantageux » avec les États-Unis.

L’accent mis sur le « bénéfice mutuel » dans le discours d’ouverture du président João Lourenço reflète une prise de conscience croissante parmi les délégations africaines présentes au sommet de cette année que l’intérêt des États-Unis pour l’Afrique diminue, en particulier en matière d’aide humanitaire.

En conséquence, tout nouvel accord d’investissement issu du sommet de cette année est susceptible de soutenir les intérêts stratégiques des États-Unis dans des secteurs tels que les minéraux critiques, l’agroalimentaire et l’énergie.

Participants au 17e sommet commercial États-Unis-Afrique en Angola
Participants au 17e sommet commercial États-Unis-Afrique en Angola @MeneWamkele @MeneWamkele
Conformément à sa promesse électorale de donner la priorité à l’Amérique (« America First »), le président Donald Trump a mis en place des hausses tarifaires importantes à travers l’Afrique et réduit de 83 % les programmes d’aide étrangère de l’USAID, qui a fourni 6,5 milliards de dollars d’aide humanitaire en Afrique subsaharienne en 2024, selon Think Global Health.

« Ce sont les affaires, et non l’aide, qui sont le moteur d’une croissance durable », a déclaré Troy Fitrell, chef du Bureau américain pour l’Afrique, dans une vidéo publiée sur X le 20 juin, ajoutant qu’il se rendait au sommet États-Unis-Afrique pour « faire avancer des accords qui profitent aux populations d’Afrique et des États-Unis ».
M. Fitrell dirige la délégation américaine à Luanda, où il visitera également le corridor ferroviaire de Lobito, soutenu par Donald Trump. Ce projet d’infrastructure de 4 milliards de dollars devrait renforcer la chaîne d’approvisionnement en minéraux essentiels entre l’Afrique centrale et les États-Unis.

Selon Bloomberg, l’U.S. International Development Finance Corp et des responsables du gouvernement angolais négocient un nouvel investissement de 500 millions de dollars dans le chemin de fer en marge du sommet.

Le sommet commercial États-Unis-Afrique rassemble plus de 1 500 délégués, dont des chefs d’État africains, des entreprises et des hauts fonctionnaires américains, dans la capitale angolaise Luanda, dans le but de développer les partenariats commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique.

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *